Un village breton.

Comment reconnaître un village breton? C’est la question que je me suis posée lors de mon dernier séjour en Bretagne.

Tous les villages se ressemblent, une église, la mairie, la salle des fêtes, une école parfois, des maisons anciennes et d’autres plus récentes. alors comment savoir que l’on est en Bretagne et pas ailleurs?

Il y a un calvaire, tout près de l’église. Pas très loin, on découvre une fontaine en pierre, parfois un lavoir. Puis, au détour d’une rue, des sculptures sont installées, crées par des artistes contemporains. Des rhododendrons, des camélias fleurissent les jardins. Les ajoncs et les genêts poussent le long des chemins de terre. Il y a bien sûr les maisons, les anciennes dans le cœur du village, et les plus récentes. Le ciel changeant, la couleur des pierres, le vert très présent dans le paysage, tout cela crée une ambiance particulière, reconnaissable.

Le village de Saint Allouestre n’est pas au bord de la mer. Ici, c’est la campagne. Des champs et de prés l’entourent. Un ruisseau, la Claie le traverse. Près de l’église, se trouve un calvaire. Non loin de là, il y a une fontaine et un lavoir. En ce moment, les rhododendrons et les camélias sont en fleurs. C’est un village breton!

J’aime les villages, tous les villages, dans toutes les régions de France. J’aime me promener dans leurs rues, découvrir leurs faces cachées, leurs petits secrets. C’est ma façon de comprendre un lieu, de m’y sentir bien.

Voyager, c’est être sur le chemin. C’est aussi s’arrêter, se promener, profiter de l’ambiance d’un lieu, prendre le temps de le découvrir.

Autour d’une couverture de livre.

Imaginer un ouvrage autour d’une couverture de livre, c’est le défi que nous a proposé Emilie, la bibliothécaire de notre village, suite au désherbage des rayonnages.

Elle avait un grand nombre de livres qu’elle ne pouvait pas garder. Elle a donc proposé à plusieurs associations de créer ce que l’on avait envie en intégrant une couverture de livre.

Avec le groupe de patchwork, nous avons répondu à son appel. Nous avons choisi la couverture qui nous parlait. A chacune a imaginé un ouvrage. Le résultat est étonnant. Tout le monde s’est pris au jeu. Cerise sur le gâteau, nos créations seront exposées à la bibliothèque dans le cadre du festival ” Génération Métamorphes” organisé par la communauté de communes ” entre Beauce et Perche”.

J’ai choisi un livre jeunesse que j’ai aimé, lu et relu avec mes élèves et mes petits-fils, “Grande Bouche” d’Antonin Louchard. J’ai gardé l’idée que les grenouilles mangent des mouches. Le plus difficile a été de faire de belles grosses mouches, bien dodues.

J’ai choisi un autre livre ” Les enfants de Noé” de  Jean Joubert. J’ai utilisé l’image de couverture pour la dupliquer tout autour avec des tissus teints tout doux. Ce n’est pas la même atmosphère mais cela a été tout aussi plaisant à réaliser.

Ce sont mes deux réalisations. il y en a beaucoup d’autres à découvrir à la bibliothèque de Fontaine la Guyon (Eure et Loir) du 24 février au 9 mars lors de l’exposition ” Les couvertures débordent”.

L’association Fontaine Loisirs Créatifs, l’atelier peinture de Familles Rurales et la maison de retraite ont participé à ce défi.  Je remercie Emilie de nous avoir proposé cette idée, imaginer ce que l’on avait envie autour d’une couverture de livre.

 

Les narcisses sont en boutons!

Les narcisses sont en boutons! les crocus sont en fleurs, les jours rallongent, le printemps montre le bout de son nez.

Le jardin change, le noisetier a eu droit à une taille. Les iris sont sortis de terre, suivis de peu par les pivoines. Les crocus sont en fleurs. Les narcisses sont en boutons, des boutons prêts à exploser tellement ils sont gros.

Le printemps, je l’attends tous les ans. J’aime regarder ses préparatifs dans le jardin, dans la campagne, dans la vie de tous les jours. La nature change de couleurs, le vert pointe le bout de son nez, tout doucement, sans faire des bruit. Puis, les fleurs apportent leurs touches colorées, le rouge des camélias, le jaune et le violet des crocus.

J’aime observer ces changements, le moment où les boutons s’ouvrent pour montrer tout ce qui était caché à l’intérieur. Souvent, j’ai surveillé avec intérêt les bourgeons de marronnier, ceux des fleurs et surtout ceux des feuilles. J’en apportais dans ma classe pour partager avec mes élèves la magie du printemps.

En découvrant les narcisses en boutons dans le jardin, j’étais heureuse. Je vais maintenant les surveiller de près pour être là lors de l’éclosion, pour découvrir ces magnifiques fleurs d’un jaune si éclatant.

Le printemps arrive, je profite du moment présent, je regarde autour de moi, je couds, je lis, je marche, je randonne, je l’attends…

L’hiver se termine, les jours rallongent. Les projets pour l’année 2024 se précisent. La semaine prochaine, la bibliothèque de Fontaine la Guyon proposera une exposition dans le cadre du festival ” Génération(s) Métamorphose”. Avec l’association Fontaine Loisirs Créatifs, nous avons réalisé des ouvrages textiles à partir de couvertures de livres. Ce fut une expérience étonnante. Je vous montrerai mes réalisations bientôt.

Des chutes de tissus teints!

Des chutes de tissus teints restaient dans mon atelier. Ils sont les souvenirs du stage avec Charlène et Hannah en Normandie. Qu’en faire? Il n’était pas question de m’en séparer, il fallait trouver une bonne idée.

Nous avions passé une semaine pour teindre des tissus avec des végétaux. Après  une multitude d’essais, nous avions réalisé un très beau nuancier que je garde précieusement. J’avais beaucoup appris lors de ce stage, c’était passionnant.

J’avais ramené tout un tas de morceaux plus ou moins grands. Je les ai cousus les uns avec les autres. J’ai fait des essais: un tissu uni dessus pour un appliqué inversé? Non, c’était trop épais. L’idée est venue plus tard. J’en ferai un sac, pas très grand, juste la bonne taille pour y mettre quelques livres pour me rendre à la bibliothèque.

Faire un sac avec les chutes de tissus teints était la bonne idée. Chaque fois que je l’utilise, je repense aux moments de partage qui avaient eu lieu lors de cette semaine.

L’été, je fais de la teinture avec des végétaux, cela m’amuse toujours autant, même s’il m’est difficile d’utiliser ces tissus dans mes créations. Il faut trouver la bonne occasion. Depuis, j’ai découvert la linogravure. J’ai acheté les outils dont j’ai besoin. Bientôt, je me lance avec cette fois l’aide de Mélanie.

Apprendre, échanger, partager, se respecter dans nos différences, créer, s’amuser,  que de verbes pour exprimer ce que j’aime faire avec les autres! Cela pourrait être la philosophie des journées Fils et Crayons que j’anime toujours avec plaisir.

 

La verveine, une plante que j’aime.

La verveine, c’est une plante que j’aime. Dans le jardin, elle pousse dans un pot que l’on protège en hiver. C’est mon infusion préférée, avec un peu de miel ou nature, elle a un goût délicat.

Je bois de la verveine depuis très longtemps. Depuis quelque temps, nous la cultivons dans le jardin. Nous faisons deux à trois récoltes par an. Cela suffit à notre consommation.

C’est en effeuillant des branches que j’avais séchées que j’ai eu envie de créer un ouvrage. Les feuilles rangées dans leur boîte en fer, il restait sur la table de petits morceaux de bois qui sentaient très bon. Je n’ai pas pu les jeter, je les ai gardés.

Il a fallu trouver une bonne idée pour utiliser ces branches. Je les ai attachées une par une sur le tissu de fond avec un joli fil vert. Puis, en utilisant du tissu que j’avais teint, j’ai fait de petites fleurs toutes roses que j’ai semées ça et là. Un peu de vert  et beaucoup de voilage assorti, un ouvrage est apparu. Quand je l’ai eu terminé, il sentait très bon la verveine. Maintenant l’odeur a disparu. Il s’appelle “Verveine”.

 

Une plante, une infusion, une odeur, un plaisir, un ouvrage, tout est dit. La verveine est une plante que j’aime, qui m’accompagne dans la vie, dans les bons et les mauvais moments.

Une bonne résolution pour l’année 2024!

Pour cette nouvelle année, je n’aurai qu’une seule bonne résolution. Il me faudra profiter de l’instant présent.

Il faudra apprendre à apprécier le temps qui passe. Depuis quelque temps déjà, je m’arrête pour regarder un paysage, un arbre, des fleurs, l’écureuil dans le jardin, les oiseaux dans la campagne. Je prends une photo pour me souvenir, pour vous le faire partager sur ce blog.

En profitant du moment présent, je me remplis de bons souvenirs, j’oublie un instant combien la vie peut être difficile, compliquée, parfois incompréhensible. J’y puise mon inspiration pour créer des ouvrages textiles que j’aime remplis de couleurs et de joie.

Pour commencer cette nouvelle année, je vous emmène le long du sentier côtier en Bretagne. Il faisait beau à l’instant de la photo, pourtant nous avons terminé notre balade sous la pluie. Qu’importe, nous avons passé un moment très agréable.

Je n’aurai donc qu’une bonne résolution pour l’année 2024, profiter de l’instant présent. Ce ne sera pas toujours facile de la tenir mais l’important est ailleurs. Il me faudra l’avoir à l’esprit, y penser quand la vie me malmènera.

Je vous souhaite une bonne année 2024. 

Du vert et du rouge, c’est Noël!

Un sapin tout vert, des boules bien rouges, une guirlande et un peu de lumière, Noël est là! Du vert et du rouge, on en trouve aussi dans la nature en hiver.

Aujourd’hui, il fait froid, le ciel est bleu et le soleil brille. C’est le temps idéal pour aller se promener, profiter du dehors. En flânant dans les allées du parc, je cherchais quelque chose, une fleur, une couleur pour accrocher mon regard et je l’ai trouvé! Ce jeune houx m’a apporté le petit rien qui change tout, un peu de joie au cœur de l’hiver.

Les journées sont courtes, très courtes, il fait souvent gris, il pleut. Sortir est important, une petite promenade et ça va déjà mieux! Une branche de houx, et la promenade devient magique à celui qui sait s’arrêter, s’émerveiller.

Du vert et du rouge, des couleurs qui font du bien en ces journées de décembre, sachons les retrouver tout autour de nous.

Je vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année.

Joyeux Noël et à bientôt! 

Les mots magiques, des mots qui font du bien.

Il existe des mots qui font du bien, autrefois je les appelais les mots magiques. Il ne faut pas les oublier. Un mot comme un sourire, ça peut changer la vie.

Bonjour, au revoir, à bientôt, pardon, merci sont des mots magiques.  Ils en existent beaucoup d’autres. Ils aident à rendre la vie plus belle.

Il y a longtemps, j’en avais fait un petit ouvrage. Je le garde précieusement. Il est le pendant d’un autre, fait avec les mêmes tissus. C’était en novembre 2018, il y avait eu des attentats à Paris. J’étais bouleversée. J’avais cousu un sapin tout gris, tout triste, mais un sapin quand même avec sa petite bande verte, porteuse d’espoir.

Faire un ouvrage avec les mêmes tissus qui parle de relations humaines, d’échanges, de partage m’avait été important. J’avais tant dit à mes élèves que les mots magiques, ça rend la vie plus belle. Un mot gentil, un sourire, un geste de la main, c’est facile à faire, ça ne coûte rien. Et pourtant, ça peut tout changer.

Dans ces temps de Noël, sourire, faire un petit geste de main pour dire bonjour, envoyer une carte (si on l’a faite, c’est encore mieux), c’est important, c’est essentiel.

 

Une photo qui me parle.

Une photo qui me parle peut-elle devenir une création textile? Elle la devient par un long cheminement. A chaque fois, c’est une expérience unique.

 

 

 

Au printemps dernier, une visite des marais salants de Guérande m’avait fait découvrir tout un univers que je ne soupçonnais même pas. La complexité de la structure du marais m’avait surprise. Tout est pensé pour que la récolte du sel soit optimale. Aujourd’hui encore, les techniques restent les mêmes.

J’avais aimé les couleurs du marais, ses lignes très graphiques. J’étais sous le charme de ce paysage.

 

 

 

 

De retour à mon atelier, j’ai regardé cette photo de nombreuse fois. Elle me parlait. Comment en faire une création textile? Il a fallu réfléchir, faire des essais, choisir des tissus, trouver la bonne idée.

” Guérande” a été exposé au salon Art et Créations de Saint Georges sur Eure (Eure et Loir) le week-dernier. Beaucoup de visiteurs ont aimé, certains ont reconnu les marais salants.

Pour travailler de cette façon, il faut d’abord que je trouve la bonne photo, la photo qui me parle, celle sur laquelle je peux travailler. Je la regarde, je la dessine. Je  décide de ce que je veux en faire. Puis, je cherche des tissus, des fils. Je fais des essais. Enfin, je me lance! Un ouvrage apparaît, il est le reflet de mon cheminement, il ne ressemble pas au modèle, il est mon ressenti.

Toutes les photos qui me parlent ne deviennent pas une création textile. Souvent, les couleurs, les graphismes d’une image me donnent des idées pour inventer de nouveaux projets qui ne sont pas le reflet de ce que j’ai vu mais qui sont sources d’inspiration.

 

 

 

 

Le salon Art et Créations à Saint Georges sur Eure.

C’est avec grand plaisir que je participe au salon Art et Créations de Saint Georges sur Eure (Eure et Loir) depuis plusieurs années.

Une exposition des œuvres des artistes se tiendra à la salle des fêtes les 18 et 19 novembre. De plus, cette année, un vide-atelier aura lieu le dimanche. C’est l’occasion de s’offrir, d’offrir ou de se faire offrir un tableau, une tenture à un prix très raisonnable.

Lors de ce salon, j’aurai le plaisir d’exposer une tenture que j’aime particulièrement. “L’énergie de l’arbre” déjà été montrée plusieurs fois mais je n’ai pas résisté au bonheur de la sortir de mes placards à nouveau. La photo est belle mais voir cette tenture “en vrai”, c’est autre chose.

Bien sûr, il y aura aussi une nouveauté, mais là, c’est secret. Il faut venir pour la découvrir.  Je vous la montrerai plus tard quand le salon aura refermé ses portes.

N’hésitez pas à venir me rencontrer durant  le week-end. Je serai présente les deux jours et le dimanche, je participerai au vide-atelier.

Le salon Art et Créations, c’est à la salles des fêtes de Saint Georges sur Eure  les 18 et 19 novembre. Je vous y attends ainsi que tous les autres artistes.