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Un moulin qui n’existe pas, “Tiss’Eole”.

C’est un moulin qui n’existe pas, “Tiss’Eole” est une tenture faite il y a quelque temps. C’est un moulin comme je l’imagine quand on chante “Meunier, tu dors, ton moulin va trop vite” avec des enfants.

Il a tout ce que possède un moulin, une tour ronde et des ailes, quatre ailes.  On imagine le vent qui souffle pour les faire tourner. On en est sûr, c’est un moulin.

Ici, tout était parti de tissages que j’avais faits sans vraiment savoir comment je les utiliserai. En jouant avec les branches tissées, l’idée des ailes d’un moulin est apparue. Il faut imaginer la tour, en haut d’une colline, bien sûr. C’est décidé, ses murs seront en voilages. Il reste le fond de l’ouvrage, j’utilise des tissus d’ameublement cuivrés. Il reste encore beaucoup de travail, le moulin prend forme. Les rubans s’envolent et ses ailes tournent. C’est Pauline qui trouvera le nom de cette tenture, ce sera “Tiss’Eole”.

“Tiss’Eole”, c’est un moulin qui n’existe pas. On ne peut pas le voir au détour d’un chemin. J’aime l’Art Textile pour cela. Je peux imaginer, créer; mettre en forme les images qui trottent dans ma tête. J’ai beaucoup de liberté dans ce que je couds.

Trouver les matériaux et les techniques qui conviennent est parfois long, laborieux. Il faut faire des essais, coudre puis découdre, recommencer, jusqu’au moment où tout est en place. L’idée se matérialise. Elle devient tenture ou tableau, elle est fidèle à ce que je voulais faire.

Après un mois de Juin chargé, je m’installe dans mes quartiers d’été. Du repos, de la lecture, un peu de randonnées, des moments privilégiés avec nos petits-enfants et de l’Art Textile sont au programme des deux mois qui viennent. Il faudra aussi réfléchir aux projets de la rentrée.

Je vous souhaite un bel été!

 

 

 

Tisser sur une branche.

J’aime tisser sur une branche, une branche qui me sert de métier. C’est une activité qui me relie à la nature et aux arbres.

L’exposition à Tremblay-les-Villages (Eure et Loir) a fermé ses portes. L’aventure a été belle, elle a été l’occasion de rencontres, d’ateliers découvertes. Mon désir de faire découvrir l’Art Textile a été comblé. Maintenant, il faut écrire une autre page de mon histoire textile.

Le tissage de branches fait partie des techniques que j’utilise quelquefois. Lors de la dernière journée Fils et Crayons, nous l’avons expérimentée toutes ensemble. Du coup, je m’y suis remise. Le plus difficile est de mettre en valeur les branches tissées. J’ai choisi de les planter dans un morceau de bois que Laurent avait préparé. Les tissages deviennent des objets en volume, presque des sculptures.

D’autres fois, je les ai cousues sur un fond en tissu. A chaque fois , le rendu est différent.

J’aime ce moment où il faut chercher dans le jardin une branche, un morceau de bois qui va être intégrer dans un ouvrage. J’aime tisser, c’est long, très long, parfois difficile, ça m’apporte un calme, une joie que je ne sais pas décrire.

Dans mes ouvrages, je mêle souvent plusieurs techniques. Cela se fait le plus souvent par hasard. Je cherche la façon la plus judicieuse de donner forme à une idée. Tisser sur une branche, faire fondre du plastique, broder une feuille, coudre des galets… tout peut s’intégrer dans une création à condition d’y avoir réfléchi.

Bientôt, à Cormainville (Eure et Loir), Smaranda Bourgery organisera une grande exposition, la dernière a-t-elle dit.  Je serai de la fête. Ce sera le dernier week-end de juin le samedi 29 et le dimanche 30 juin. C’est une occasion unique à ne pas rater! Je vous en reparlerai.

 

 

 

 

 

 

 

Les gardiens de la Terre.

Les gardiens de la Terre, ce sont des arbres, de beaux arbres. C’est une série de créations textiles que je viens de réaliser.  Elle est exposée en ce moment à la bibliothèque de Tremblay-les-Villages (Eure et Loir).

J’aime les arbres, tous les arbres, ceux de la campagne et ceux de la ville. J’aime savoir les reconnaître, regarder leurs feuilles, leurs fleurs, leurs fruits.

J’ai eu envie de créer mes arbres, de les inventer, de m’inspirer de la réalité pour leur donner une identité propre. Rien n’est vrai, rien n’est faux, tout est inventé. La série “Les gardiens de la Terre” était en route.

J’ai cousu 6 tentures pour cette série, 2 petites et 3 grandes. Il y a eu beaucoup de tâtonnements. Il a fallu choisir une méthode pour faire le fond des ouvrages, la mettre au point, choisir les tissus. Ensuite, trouver une façon de coudre les arbres n’a pas été facile. Comment faire un tronc, des branches, des feuilles? A chaque tenture, beaucoup de questions se posaient car il fallait que les tentures se répondent sans se ressembler.

J’ai aimé cette façon de travailler, nouvelle pour moi. C’est à la fois plus facile, il suffit d’ appliquer les mêmes techniques pour chaque ouvrage. C’est aussi plus compliqué, il faut que chaque création ait sa propre identité. Il faut donc choisir avec soin les tissus et les fils que j’utilise. Il faut aussi garder en tête l’idée de la série, tout doit aller ensemble, se répondre sans se copier.

En ce moment, la bibliothèque de Tremblay-les-Villages (Eure et Loir) vous propose de découvrir mes créations textiles et bien sûr la série “Les gardiens de la Terre” du 01 au 15 juin.

A cette occasion, j’aurai le plaisir d’animer des ateliers de découverte de l’Art Textile, le mercredi 12 juin pour les enfants et le samedi 15 juin pour les adultes (Il faut s’inscrire à la bibliothèque).

Une exposition à Tremblay-les-Villages.

Une exposition de mes créations textiles se déroulera à la bibliothèque de Tremblay- les- Villages (Eure et Loir) du 01  au 15 juin. C’est une première pour ce lieu! Venez nombreux!

Voici l’affiche de l’exposition! Ne trouvez-vous pas qu’elle donne envie de la découvrir ? Le tableau qui l’illustre est ” Collonges-la-Rouge”. Je vous en ai déjà parlé. Il fait partie d’une série en compagnie de “Guérande”, “Malestroit” et plus récemment “Turenne”. L’idée est de créer un tableau à partir d’une photo d’un endroit que j’ai aimé. Je ne cherche pas à reproduire le modèle, je veux retrouver l’émotion que j’ai ressentie en  découvrant le lieu. Tous ces tableaux  de cette série seront présents lors de l’exposition.

Lors de cette exposition, j’animerai des ateliers de découverte de l’Art Textile. Nous ferons ensemble une carte. Les adultes prendront le temps de coudre et de broder un oiseau sur une branche. Les enfants feront le même modèle en collant les tissus. L’idée de ces ateliers est de terminer la carte, de partir avec un objet fini.

L’ exposition à Tremblay-les-Villages, à la bibliothèque, c’est une occasion à ne pas manquer pour découvrir mon univers, pour découvrir l’Art Textile et pourquoi pas s’y essayer! N’hésitez pas à vous inscrire auprès de Nadia, la responsable de la bibliothèque pour participer à un atelier.

Fin juin, je participerai à une autre exposition, à Cormainville (Eure et Loir) en compagnie d’un grand nombre d’artistes autour de Smaranda Bourgery. Elle regroupera des œuvres inspirées du peintre Hundertwasser.  Ce sera un moment unique qu’il ne faudra pas rater si vous aimez l’Art Textile.

Au printemps, partout en France, il y a des expositions d’Art Textile. Poussez leurs portes, c’est le plus souvent gratuit. Laissez-vous surprendre, soyez étonnés en regardant les créations exposées.

 

L’Art Textile, c’est jouer avec des tissus et des fils.

L’Art Textile, c’est jouer avec des tissus et des fils. Tout est possible, tout est à inventer. Chaque réalisation est unique.

Quelques fils et un petit morceau de tissu suffisent à créer, à essayer des techniques nouvelles, à perfectionner celles que l’on connaît déjà. S’entraîner, faire et refaire, imaginer des associations nouvelles, c’est ce que je préfère.

Souvent, je couds de petites surfaces, le fais plusieurs essais avec les mêmes tissus, les mêmes fils. Du coup, tout va ensemble. Il me faudra trouver le fond qui va bien et une nouvelle création textile apparaîtra.

J”ai utilisé des tissus teints avec des végétaux pour réaliser “Gâtine fleurie”.

Pour le premier bloc, j’ai frappé des fleurs sur un tissu blanc. Je les ai rebrodées à la machine puis à la main. Le  deuxième bloc est un tissage de bandes. Pour le troisième, j’ai utilisé une méthode que je ne connaissais pour appliquer des tissus les uns à côté des autres.

Ces trois blocs me plaisaient beaucoup. J’ai décidé de les réunir sur un très joli tissu d’ameublement. J’ai utilisé des points de broderies pour les appliquer. Après avoir posé quelques fleurs en tissu, mon ouvrage était terminé. Il fallait lui trouver un nom. J’ai choisi “Gâtine fleurie”.

Je n’aime pas coudre et ne rien faire avec ce que j’ai cousu. J’en fais de petits voire très petits ouvrages ou je rassemble mes blocs dans une création plus grande.

L’Art Textile me permet de la fantaisie, des expériences nouvelles. Il me laisse utiliser ce que je connais mais aussi inventer, trouver des solutions innovantes quand le besoin s’en fait sentir.

C’est toujours avec un plaisir immense que je regarde une création que je viens de terminer. Elle est unique, elle n’est pas reproductible.C’est une grande émotion à chaque fois.

Un oiseau sur une branche pour une journée Fils et Crayons.

Un oiseau sur une branche était l’ouvrage proposé lors des journées Fils et Crayons de mars. Il sera terminé à la fin de l’après-midi. C’est le défi de ces ateliers.

Je les anime avec bonheur depuis plusieurs années déjà. Nous passons la journée ensemble. A chaque fois, c’est le même plaisir, le même bonheur de se retrouver pour coudre. Le projet choisi, je prépare tout ce qu’il y a besoin pour le mener à terme.

Trouver le matériel nécessaire, terminer un ouvrage en une journée est parfois un défi. Mais rien n’est impossible à qui veut bien prendre le temps de réfléchir. Je n’aime pas ces journées de stage où il faut travailler toute seule chez soi pour finaliser le travail.

En mars, j’ai proposé de réaliser un oiseau sur une branche. Comment faire une branche? Quels matériaux peut-on utiliser? Quelle technique peut-on employer? Que de questions! J’ai fait quelques essais en m’inspirant de mes créations textiles. J’ai pu répondre à toutes ces questions. On peut se lancer!

Nous nous  appliquons, nous expérimentons, nous nous amusons, je suis là pour remettre sur le chemin si des difficultés apparaissent. Nous prenons le temps de bavarder, de manger ensemble autour d’un repas partagé.

Je vous montre les réalisations d’Evelyne et de Nicole. Je les félicite! Elles ont bien travaillé.

 

Autour d’une couverture de livre.

Imaginer un ouvrage autour d’une couverture de livre, c’est le défi que nous a proposé Emilie, la bibliothécaire de notre village, suite au désherbage des rayonnages.

Elle avait un grand nombre de livres qu’elle ne pouvait pas garder. Elle a donc proposé à plusieurs associations de créer ce que l’on avait envie en intégrant une couverture de livre.

Avec le groupe de patchwork, nous avons répondu à son appel. Nous avons choisi la couverture qui nous parlait. A chacune a imaginé un ouvrage. Le résultat est étonnant. Tout le monde s’est pris au jeu. Cerise sur le gâteau, nos créations seront exposées à la bibliothèque dans le cadre du festival ” Génération Métamorphes” organisé par la communauté de communes ” entre Beauce et Perche”.

J’ai choisi un livre jeunesse que j’ai aimé, lu et relu avec mes élèves et mes petits-fils, “Grande Bouche” d’Antonin Louchard. J’ai gardé l’idée que les grenouilles mangent des mouches. Le plus difficile a été de faire de belles grosses mouches, bien dodues.

J’ai choisi un autre livre ” Les enfants de Noé” de  Jean Joubert. J’ai utilisé l’image de couverture pour la dupliquer tout autour avec des tissus teints tout doux. Ce n’est pas la même atmosphère mais cela a été tout aussi plaisant à réaliser.

Ce sont mes deux réalisations. il y en a beaucoup d’autres à découvrir à la bibliothèque de Fontaine la Guyon (Eure et Loir) du 24 février au 9 mars lors de l’exposition ” Les couvertures débordent”.

L’association Fontaine Loisirs Créatifs, l’atelier peinture de Familles Rurales et la maison de retraite ont participé à ce défi.  Je remercie Emilie de nous avoir proposé cette idée, imaginer ce que l’on avait envie autour d’une couverture de livre.

 

Des chutes de tissus teints!

Des chutes de tissus teints restaient dans mon atelier. Ils sont les souvenirs du stage avec Charlène et Hannah en Normandie. Qu’en faire? Il n’était pas question de m’en séparer, il fallait trouver une bonne idée.

Nous avions passé une semaine pour teindre des tissus avec des végétaux. Après  une multitude d’essais, nous avions réalisé un très beau nuancier que je garde précieusement. J’avais beaucoup appris lors de ce stage, c’était passionnant.

J’avais ramené tout un tas de morceaux plus ou moins grands. Je les ai cousus les uns avec les autres. J’ai fait des essais: un tissu uni dessus pour un appliqué inversé? Non, c’était trop épais. L’idée est venue plus tard. J’en ferai un sac, pas très grand, juste la bonne taille pour y mettre quelques livres pour me rendre à la bibliothèque.

Faire un sac avec les chutes de tissus teints était la bonne idée. Chaque fois que je l’utilise, je repense aux moments de partage qui avaient eu lieu lors de cette semaine.

L’été, je fais de la teinture avec des végétaux, cela m’amuse toujours autant, même s’il m’est difficile d’utiliser ces tissus dans mes créations. Il faut trouver la bonne occasion. Depuis, j’ai découvert la linogravure. J’ai acheté les outils dont j’ai besoin. Bientôt, je me lance avec cette fois l’aide de Mélanie.

Apprendre, échanger, partager, se respecter dans nos différences, créer, s’amuser,  que de verbes pour exprimer ce que j’aime faire avec les autres! Cela pourrait être la philosophie des journées Fils et Crayons que j’anime toujours avec plaisir.

 

La verveine, une plante que j’aime.

La verveine, c’est une plante que j’aime. Dans le jardin, elle pousse dans un pot que l’on protège en hiver. C’est mon infusion préférée, avec un peu de miel ou nature, elle a un goût délicat.

Je bois de la verveine depuis très longtemps. Depuis quelque temps, nous la cultivons dans le jardin. Nous faisons deux à trois récoltes par an. Cela suffit à notre consommation.

C’est en effeuillant des branches que j’avais séchées que j’ai eu envie de créer un ouvrage. Les feuilles rangées dans leur boîte en fer, il restait sur la table de petits morceaux de bois qui sentaient très bon. Je n’ai pas pu les jeter, je les ai gardés.

Il a fallu trouver une bonne idée pour utiliser ces branches. Je les ai attachées une par une sur le tissu de fond avec un joli fil vert. Puis, en utilisant du tissu que j’avais teint, j’ai fait de petites fleurs toutes roses que j’ai semées ça et là. Un peu de vert  et beaucoup de voilage assorti, un ouvrage est apparu. Quand je l’ai eu terminé, il sentait très bon la verveine. Maintenant l’odeur a disparu. Il s’appelle “Verveine”.

 

Une plante, une infusion, une odeur, un plaisir, un ouvrage, tout est dit. La verveine est une plante que j’aime, qui m’accompagne dans la vie, dans les bons et les mauvais moments.

Les mots magiques, des mots qui font du bien.

Il existe des mots qui font du bien, autrefois je les appelais les mots magiques. Il ne faut pas les oublier. Un mot comme un sourire, ça peut changer la vie.

Bonjour, au revoir, à bientôt, pardon, merci sont des mots magiques.  Ils en existent beaucoup d’autres. Ils aident à rendre la vie plus belle.

Il y a longtemps, j’en avais fait un petit ouvrage. Je le garde précieusement. Il est le pendant d’un autre, fait avec les mêmes tissus. C’était en novembre 2018, il y avait eu des attentats à Paris. J’étais bouleversée. J’avais cousu un sapin tout gris, tout triste, mais un sapin quand même avec sa petite bande verte, porteuse d’espoir.

Faire un ouvrage avec les mêmes tissus qui parle de relations humaines, d’échanges, de partage m’avait été important. J’avais tant dit à mes élèves que les mots magiques, ça rend la vie plus belle. Un mot gentil, un sourire, un geste de la main, c’est facile à faire, ça ne coûte rien. Et pourtant, ça peut tout changer.

Dans ces temps de Noël, sourire, faire un petit geste de main pour dire bonjour, envoyer une carte (si on l’a faite, c’est encore mieux), c’est important, c’est essentiel.